Pour la première fois, un Recteur de Guyane, a été invité à découvrir le système scolaire et universitaire Surinamais, son fonctionnement et les possibilités de « pont » à construire avec l’Éducation Nationale en Guyane. Philippe Dulbecco s’est donc rendu à Paramaribo avec deux cadres de notre académie qui exercent toutes deux dans ce bassin :  Maryline Marmot-Chauvet, IA-DAASEN de l’Ouest, et Roselyne Salpetrier, principale du collège Arsène Bouyer d’Angoma de Saint-Laurent-du-Maroni. Arrivée le mercredi 21 juin 2023, la délégation a été chaleureusement accueillie par l’ambassadeur de France au Suriname Nicolas de Lacoste. Très vite, un point d’étape est organisé sur les enjeux du déplacement et la préparation de la rencontre avec les membres du gouvernement dédiés à l’Éducation le lendemain. En point d’orgue la question suivante : comment créer du lien entre les deux rives de la maternelle à l’université, alors que nos élèves ont les mêmes problématiques ? Avant de répondre à cette interrogation, la délégation Guyanaise a eu le plaisir d’assister à des manifestations culturelles autour de la fête de la musique. Un pan important de la vie Surinamaise. 

Des visions complémentaires et homogènes

Jeudi 22 juin 2023, le Recteur et son équipe a été accueilli par le Ministre de l’Education Henry Ori. Il était entouré de tous les acteurs importants du monde scolaire et universitaire au Suriname*. Le Ministre indique que « Le Suriname manque cruellement de professeurs de Français, de sciences et de maths. Une coopération forte entre nos deux pays pourrait aider. Il faut donc faciliter les échanges entre établissement du 1er et 2nd degré ». Pour le Recteur « il faut agir sur les 3 niveaux : l’élémentaire, le second degré et l’université. Nous avons tout intérêt à monter un dispositif universitaire pouvant répondre à la demande des étudiants des deux rives. Nous pourrions envisager une certification en français pour les étudiants désireux de poursuivre leurs études en Guyane » imagine le Recteur. De nombreuses pistes de partenariats ont été explorées et promettent des échanges futurs relativement important entre les 3 Guyanes (la Guyane, le Suriname, le Guyana).

Les langues et le numérique comme axe prioritaire

L’enjeu des langues très important pour le Recteur de Guyane a été largement discuté. Le renforcement de l’enseignement du français dans les établissements scolaires et universitaire du Suriname et du néerlandais dans des établissements de Guyane, seront mis en œuvre dès la rentrée 2023. Dans trois établissements d’Albina, ville frontalière, le renforcement de l’enseignement du français a été acté. Côté Français, à Saint-Laurent-du-Maroni, le néerlandais sera enseigné dans trois nouveaux établissements. Ce projet intitulé « Rive Gauche » est porté par l’ambassade de France au Suriname et au Guyana, soutenu par l’UNICEF et la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG). Les possibilités offertes par le numérique pour combler les écarts avec les localités de l’intérieur, ont été évoqué dans la continuité du lancement du projet GCCLE, en Guyane, dès la rentrée prochaine. Enfin, le Recteur a remis au Ministre de l’Éducation, un courrier de félicitations de son homologue français Pap Ndiaye.

Les personnalités Surinamaises présentes : 

• Le Ministre de l’Éducation, 
• La Directrice de l’Institut pour la formation des enseignants (Institut voor des Opleiding van Leraren), 
• Les Responsables pour les relations internationales de l’université 
• La Doyenne de la faculté de sciences humaines, 
• La Direction de l’école IMEAO-1 et les talentueux élèves (Institute for Secondary Economic and Aministrative Education), qui donne des cours de français pour le tourisme et le secteur hôtelier.
• Le Président et la directrice de l’Alliance française du Suriname
• La Cheffe de l’antenne locale de la Collectivité Territoriale de Guyane